Il est, aujourd’hui encore plus que par le passé, d’une importance capitale de discuter des questions écologiques en montagne.
Les montagnes sont des milieux fragiles, où les écosystèmes doivent être préservés au mieux pour l’avenir de la planète et le respect de chaque être vivant. C’est pour cette raison que la question des déchets en montagne doit être posée. La pollution générée par l’humain dérègle la nature, contamine les cours d’eau, et répands des maladies.
Chaque randonneur a des besoins naturels. Comment gérer au mieux les déchets produits ?
Nous allons tenter de résumer les solutions dans ce cours article, et si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, je vous recommander un livre assez connu qui traite de ce sujet : Comment chier dans les bois ?
La première règle est de faire attention à ne pas polluer les cours d’eau. Les matières fécales sont pleines de bactéries et peuvent transmettre des maladies. Nous avons la chance en France d’avoir des ruisseaux plutôt sains, évitons de les contaminer comme dans d’autres pays ! Voir mon article sur la purification de l’eau en randonnée.
Il faudrait idéalement respecter une distance minimum de 60 mètres entre votre spot et la source d’eau la plus proche, ainsi qu'une distance de 60 mètres entre ce même spot et l'emplacement de bivouac. Évitez de même les endroits en hauteur par rapport à un cours d’eau pour ne pas qu’il y ai ruissellement des polluants dans l’eau lors de fortes pluies.
A noter qu’il est préférable sur cette distance de 60 mètres d’avoir un terrain qui peut filtrer les contaminants comme de la terre ou du sable plutôt que des rochers.
J’ai pris l’habitude de m’éloigner au maximum des sentiers pour ne pas être dérangé et surtout pour qu’il n’y ai personne qui tombe sur mes « affaires » plus tard. Vous n’avez pas envie de tomber sur les déchets des autres non ?
Assurez-vous de ne pas être sur un lieu de passage (d’humains ou d’animaux) et d’aller à un endroit où personne n’irait.
Si vous campez plusieurs jours sur le même lieu, évitez de retourner au même endroit pour vos besoins.
Il est préférable de choisir un sol riche biologiquement quand c’est possible pour accélérer la décomposition des matières et du papier toilette.
Pour finir, il faut trouver un terrain où il est possible de creuser un trou. Les matières fécales se décomposent rapidement à l’air mais impliquent une trop grande pollution visuelle et pose problèmes avec les animaux.
A cause de la pollution bactérienne et visuelle que cela engendrerait, il n'est pas possible de faire ses besoins directement sur le sol.
La première solution est de creuser un trou. Il est possible pour cela d’utiliser une pierre ou un bâton, mais personnellement j’utilise une pelle prévue à cet effet. Il est plus facile et plus facile de creuser un trou avec la pelle, surtout dans les terrains durs.
Le trou doit avoir une profondeur de 15 cm pour que la décomposition soit suffisante et pour éviter que les animaux ne déterre vos déchets. Laissez la terre sortie sur la côté, vous en aurez besoin pour reboucher le trou.
Les sols meubles sont idéaux pour creuser facilement un trou de 15 cm de profondeur, et c’est en général les sols avec le maximum d’activité biologique.
La deuxième solution, si vous êtes dans un endroit où vous n’avez pas la possibilité de creuser un trou, est de soulever une grosse pierre, faire vos besoins sous cette pierre, et la remettre ensuite.
Les problèmes :
Il est difficile de se passer de papier toilette dans un premier temps. Il existe plusieurs solutions pour s’en débarrasser après vous êtes essuyés :
Une fois que vous avez fini, déposez un peu de terre dans le trou, puis avec un bâton, mélangez l’ensemble pour accélérer la future décomposition. Rebouchez ensuite le trou à l’aide de la terre enlevée précédemment, et finissez par déposer par dessus des branches, des feuilles, voir quelques pierres.
Il existe une autre technique plus hygiénique et plus écologique mais il est plus dur d’y passer psychologiquement car il n’y a plus d’utilisation de papier toilette. Elle demande aussi un peu de technique.
Elle ne produit pas de déchets superflus en se passant de l’utilisation de papier, et elle est plus hygiénique, ce qui peut éviter de vous retrouver avec des irritations ou autres lors de marche de plusieurs journées ou vous ne pouvez pas vous laver. Je conseille dans tous les cas de se baigner dans des ruisseaux/lacs ou de se laver régulièrement à la bouteille d’eau quand c’est possible pour votre confort et votre hygiène. Personnellement, et si c'est possible, j’aime poser les bivouacs proche des points d’eau pour me laver tous les jours.
Accroupis, avec le pantalon baissé au maximum :
Dans tous les cas, une fois que vous avez fini, je vous conseille d'utiliser un gel antibactérien pour garantir que vous ne contaminerez pas quelqu'un ou des aliments en faisant la cuisine.
Le respect de notre environnement est très important et les randonneurs doivent lutter dans ce sens. N'hésitez pas à acheter une pelle, creuser des trous grâce aux règles édictées plus haut, utilisez du papier toilette biodégradable, et emmenez le avec vous ou enterrez le correctement.
Je suis une jeune animatrice qui travaille dans un camp de plein air tout l'été au Québec De Mai a Septembre et même pendant mes congés où je m'éclate en vélo, je suis dehors du matin au soir donc je vais régulièrement au toilette en plein air. Votre article est en excellent car nous effectuons la même façon de faire, celle du trou de chat. Laissez ses excréments sur le sol amène une décomposition très rapide ( 1 mois ) mais la pollution visuelle et la contamination des animaux représentent un danger. Enterrer le caca est un principe ni vu… Lire la suite »