Vous l'avez peut être déjà vécu, il n'est jamais très agréable de randonner sous la pluie. Il est quasiment impossible de rester totalement au sec si la pluie dure plusieurs heures voir pire, plusieurs jours. De plus, en montagne, elle est souvent accompagnée du vent et du froid. La seule chose que vous pouvez faire, c'est d'essayer de retarder au maximum le moment ou vous serez mouillé, pour éviter l'inconfort et les risques de l'eau et du froid.
Même si les conditions de pluie et d'humidité ne sont pas très sévères en France et dans les Alpes par rapport à d'autres pays, il est important de se préparer à lutter contre le froid de deux manières :
Avant toute sortie, prenez l'habitude de regarder la météo. Vous serez mieux préparé si vous avez une idée des conditions climatiques prévues. En revanche, ce conseil n'est pas toujours valable pour un trek de plusieurs jours/semaines, car vous n'aurez pas forcément la possibilité de regarder la météo ou de reporter un jour de marche.
Même en ayant regardé la météo, il est préférable de vérifier le temps qu'il fait de vos propres yeux et surtout de surveiller son évolution. Si les conditions se dégradent, vous aurez toujours le choix de rebrousser chemin (pour une randonnée à la journée), ou de planter votre tente ou vous trouver un abri pour vous protéger (pour un trek).
Bien choisir votre matériel est primordial si le risque de randonner sous la pluie est élevé.
La 1ère couche, le tee-shirt : je vous conseille un t-shirt en laine mérino qui gère bien l'humidité et qui ne provoque pas une sensation trop désagréable s'il est mouillé. Préférez une marque impliquée éthiquement, comme IceBreaker ou Patagonia.
2ème couche pour la chaleur : choisir de préférence une polaire ou une doudoune en fibres synthétiques, le duvet ne supportant pas très bien l'eau.
3ème couche, la veste de protection : vous aurez ici le choix entre deux options : la veste très étanche type K-way, ou la veste de pluie avec une membrane respirante. Aucune des deux options n'est parfaite : le K-way va vous faire transpirer et vous serez mouillé "de l'intérieur", tandis que la veste de pluie ne sera pas complètement étanche ni complètement respirante. Nous vous conseillons quand même de partir sur ce dernier choix, en regardant les aspects suivants :
Le pantalon : choisir un pantalon léger et avec une membrane transpirante, comme votre veste.
Les vêtements pour dormir : je vous conseille de toujours garder une tenue de bivouac propre et au sec. Il est important d'avoir cette habitude pour pouvoir bien dormir quelles que soient les conditions climatiques que vous avez rencontré pendant la journée.
Il est impératif de garder son matériel de bivouac au sec, quelles que soient les conditions météo. Pour cela, n'oubliez pas de mettre vos affaires dans des sacs étanches à l'intérieur de votre sac. Vous pouvez aussi utiliser votre housse de sac pour améliorer la protection.
Si vous cherchez à tout prix à vous protéger de la pluie en mettant plusieurs couches de protection mais que vous transpirez et que vous n'arrivez pas à évacuer cette transpiration, vous serez autant mouillé et vous aurez froid. Adaptez constamment le nombre de couches que vous portez pour éviter de transpirer.
Si vos vêtements sont mouillés, profitez de la première opportunité pour les faire sécher. Si le soleil se montre, profitez-en pour faire une pause et étaler vos affaires. Pensez aussi à sortir votre toile de tente si vous avez besoin de la sécher.
Vous pouvez tenter de faire sécher vos affaires de marche pendant la nuit en accrochant par exemple votre tee shirt au toit de la chambre, ou en mettant vos chaussettes dans votre sous vêtement, mais vous prenez le risque d'augmenter la condensation dans la tente. Si vous avez des problèmes de condensation, évitez cette solution
Au final, si vous avez le matériel adapté et les compétences pour éviter au mieux l'inconfort du à la pluie, le plus important est de rester positif pour continuer d'avancer et ne pas abandonner votre marche.
Rester plusieurs jours mouillé est parfois difficile mentalement mais ce n'est souvent que temporaire et souvent un passage obligatoire lors d'un trek de plusieurs jours. Il vaut mieux l'accepter et le prendre avec philosophie 🙂