Nous réglons nombre chambre auprès de la gérante du Gîte du Rocher (encore merci à elle pour l'accueil), et nous quittons la Grave, en repassant devant le camping. Les prévisions météo sont très bonnes pour la journée, même si l'ambiance est brumeuse pour l'instant, le ciel devrait se dégager pour laisser place à un beau soleil et une grosse chaleur.
Nous montons rapidement en foret pour contourner une barre rocheuse, puis nous rejoignons la Romanche au niveau de Villar d'Arêne. Nous la suivons en rive gauche longuement au milieu des vaches et d'un cadre magnifique (de nombreux emplacements de bivouac tout le long). Au Pont des Brebis, il faut traverser la Romanche. Nous passons devant le camping d'Arsine, pour rejoindre le parking utilisé par les randonneurs à la journée. Il y a déjà du monde !
Nous arrivons dans un superbe mini-cirque avec une cascade sur les hauteurs à gauche (Ruisseau de Colombie), qu'il faut franchir grâce à des lacets raides. Nous rejoignons un peu plus haut le sentier qui vient du Col du Lautaret et débouchons dans le Vallon d'Arsine. L'endroit est magnifique. Je suis déjà venu en randonnée à la journée mais c'est toujours aussi splendide ! Nous nous arrêtons manger au milieu des dizaines de marmottes présentes dans le coin, pas spécialement farouches, sûrement grâce (à cause ?) du nombre de randonneurs qui empruntent tous les jours ce sentier. J'en ai marre de cette genouillère qui me bloque dans mes mouvements et dont je trouve l'utilité très incertaine, voir carrément négative. Je l'enlève pour la suite.
L'arrivée au Col d'Arsine (2340 M) est agréable, grâce à un sentier en pente douce. Etant donné l'heure déjà avancée et le nombre de personnes qu'il doit y avoir autour du Lac d'Arsine, nous décidons d'entamer directement la descente. Nous remarquons tout de suite 2 randonneurs de notre âge avec de gros sacs qui font le GR, mais l'un d'eux boite sérieusement et a l'air d'avoir très mal au genou, beaucoup plus que moi. Nous le retrouverons un peu plus tard.
La descente, raide, nécessite l'usage intensif des bâtons pour épargner mon genou au mieux possible. Mais je me sens plutôt à l'aise sans la genouillère, et nous descendons assez rapidement jusqu'au magnifique Lac de la Douche, où nous effectuons une pause. Hier, nous avons marché toute la journée avec les pieds trempés, et je commence à avoir de belles ampoules. Ça fait du bien d'enlever les chaussures et d'aérer les pieds.
Nous repartons et retrouvons le randonneur blessé qui nous a dépassé durant notre pause au lac. Il a vraiment l'air de galérer. Olivier entame la discussion et il s'avère qu'ils ont commencé le GR le même jour que nous, et qu'il a de grosses douleurs depuis aujourd'hui. Nous savons tous les deux avec Olivier que les douleurs aux genoux en randonnée peuvent vite devenir très handicapantes et nous avons mal pour lui... Ils pensent attendre demain et voir comment la douleur évolue, mais nous sommes septiques, même avec des anti-inflammatoires et une genouillère. D'ailleurs nous ne les reverrons plus, ils ont probablement arrêté le soir même.
Nous rencontrons aussi deux habitants du coin qui distribuent des tracts pour lutter contre le projet de construction d'une centrale au niveau du Petit Tabuc (le ruisseau que le GR longe). Etant donné que cette centrale entraînerait des dommages inévitables sur l'écosystème, nous soutenons le projet que vous pouvez retrouver ici : Sauvons le Petit Tabuc. Bon courage à eux dans leur combat.
Nous finissons la descente vers le Casset, non sans remarquer les nombreux emplacements de bivouac le long du Petit Tabuc. Nous nous en allons vers Monétiers-les-Bains au sud, que nous rejoignons en 30 minutes environ. Nous passons devant le camping pour rejoindre le centre du village et ravitailler au Sherpa. De retour au camping, nous "achetons" notre emplacement. Olivier râle comme d'habitude car il trouve l'emplacement peu confortable :D, mais personnellement je trouve ça plutôt pas mal. Encore une belle journée de terminée !
Néanmoins, les discutions sur la suite de l'aventure vont bon train. Il y a 3 "problèmes" :
Nous restons dans notre état d'esprit depuis le début, nous décidons de voir au jour le jour. Nous verrons donc bien demain comment les choses ont évolués !