Nous profitons du lavoir public à la sortie du village pour faire un peu de lessive. Nous continuons sur la piste qui nous fait alterner entre Suisse et France et nous mène jusqu’aux Seignes. Nous retrouvons les chemins de la contrebande et les cabanes de douaniers.
Puis la piste continue en longeant les champs dans lesquels les tracteurs s’affairent toute la journée. C’est une nouvelle occasion pour voir de nombreux milans qui planent en rond au-dessus de nos têtes. Peu après la piste se transforme en route et c’est une interminable portion qui commence. Des heures durant nous marchons sur le noir bitume en plein soleil, longeons des champs, des vaches, et des forêts.
Nous arrivons à les Cernoniers où une jolie petite chapelle rompt la monotonie de la journée. Nous faisons un rapide passage au belvédère un peu plus au nord avant de reprendre la piste qui nous fait arriver à un chemin frontalier parsemé d’une douzaine de bornes frontières.
Du sommet de cette crête frontalière nous voyons Villers-le-Lac, synonyme du début des gorges du Doubs qui nous feront arriver à Goumois où nous terminerons le voyage. Pour l’heure nous descendons avec l’idée de planter la tente peu avant la ville. Finalement nous ne trouverons pas d’eau ni d’endroits accueillant pour nous arrêter sur le chemin, nous arrivons donc jusqu’à Villers-le-Lac où nous savons que l’on pourra au moins trouver de l’eau. Arrivé dans le parc public (où l’on tombe sur des robinets à sec), un très aimable habitant nous offre de l’eau et nous conseille d’aller dans un petit gîte pour marcheurs juste à côté.
On rejoint donc le gîte du Clos Rondot, et pour 15€ par personne tout se passe très bien. Ce soir-là, nous partageons le gîte avec une seule autre randonneuse et avons un dortoir pour nous deux. La télévision diffuse le match de l’Argentine et après une longue discussion avec notre colocatrice, nous allons nous coucher dans de vrais lits.