C’est aujourd’hui notre dernière journée de marche. On sent que l’arrivée est proche et le moral est bon, malgré le bras d’Emmanuelle qui est toujours gonflé... Nous avons pu rencontrer plusieurs randonneurs engagés dans le GR5 dans le sens inverse depuis que nous sommes partis de Villers-le-Lac.
Nous partons et continuons comme la veille à longer le lit du Doubs, mais aujourd’hui les espaces dégagés sont plus nombreux, c’est plus lumineux et moins encaissé. Nous dépassons l’auberge de la Rasse, puis rapidement arrive le lac du barrage du Refrain avec de beaux prés verts de l’autre côté. Au bout du lac, nous descendons une très raide échelle métallique et nous retrouvons de nouveau dans les gorges très encaissées au milieu d’une forêt lugubre. Puis nous arrivons à l’usine électrique du Refrain avec ses bâtiments abandonnées, sa chapelle, son école ; des panneaux nous apprennent la difficile vie des habitants de ce hameau construit pour faire tourner et entretenir l’usine.
Après une pause repas, nous décidons de monter par les Echelles de la Mort et de rejoindre ensuite la Charbonnière du haut, faisant ainsi une petite entorse au tracé officiel. Les échelles sont de nos jours métalliques et très bien aménagées, cela reste raide et il faut rester prudent mais elles ne posent aucune difficulté. Au sommet la vue est assez sympa et on est content de sortir la tête des gorges.
On ravitaille en eau à l’ancien moulin juste après, puis c’est la dernière ligne droite pour rejoindre là où nous nous étions arrêtés. Peu avant la Charbonnière, on retrouve l’escalier qui nous avait fait quitter le chemin de la GTJ deux semaines auparavant. L’émotion est forte.
Nous continuons et dépassons la Charbonnière ; bizarrement l’endroit est plus accueillant en pleine journée et en bonne santé ! A partir de là nous pouvons suivre le bon tracé jusqu’à Goumois puisque le Doubs n’est plus en crue.
En arrivant sur la Goule, nous retrouvons un panneau de déviation qui n’en dit pas plus que la première fois, puis nous arrivons rapidement sur la première déviation que nous avons empruntée il y a deux semaines. Maintenant nous reconnaissons le chemin et nous rentrons directement jusqu’à Goumois ; le paysage est tout autre quand le niveau de l’eau est redescendu d’un à deux mètres.
Nous planterons la tente au camping de Goumois, et rentrerons le lendemain par la Suisse via un bus puis plusieurs trains depuis la gare de Saignelégier.
Très belle étape.